Les croisades
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C’est au Moyen-Age que de nombreux occidentaux ont pour projet de se rendre en Terre-Sainte en pèlerinage. C’est envoyé par le pape Urbain II que se déroulé la première d’entre elles, composée de chevaliers de nombreux pays européens, mais pas que. Qui partait pour ces croisades ? Combien y en a t-il eu et quel bilan ? Est-ce que ces croisades ont laissé un bon souvenir eu Europe et au Moyen-Orient ? Réponses dans ce podcast de 2000 ans d’histoire.
Vous pouvez également découvrir le livre de l’auteur: Sur les traces des croisades
Duc de Chanu
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Arrêtez de présenter les croisades comme une simple volonté chrétienne de reconquérir Jerusalem des gentils et civilisés sarrazins.
Avez-vous oublié les précédentes invasions arabes aussi violentes et sanguinaires et conquérantes? L’occupation arabe de l’Espagne pendant 700 ans, les invasions répétées en France, etc…
Arrêter la flagellation destructrice de la culture française!
Salutations.
ORIGINE DES CROISADES
Le Culte de Marie – XIème siècle
Pendant que le prêtre ne veut plus connaître la vraie femme, en qui il craint de trouver la vengeresse et la justicière, il crée, pour imiter cette justice, un Dieu de colère et de vengeance.
Mais, si la vraie femme disparaît, celle qui la remplace, celle en qui il résume la féminité, s’élève sans cesse dans son esprit et s’idéalise dans le ciel imaginaire où il l’a placée.
Marie, reine des douleurs et des gloires, plane à une hauteur où l’imagination de l’homme ne peut atteindre dans la Vie réelle.
A chaque coin de rue, on élevait une petite niche avec une statue de la Madone grossièrement sculptée, et on l’ornait de fleurs. Pendant la nuit, des lampes brûlaient devant ces niches, qui, le samedi, étaient grandement illuminées ; ce fut le premier éclairage des rues.
Cet éclairage était un symbole, puisqu’il représentait la lumière de l’Esprit féminin. Il fut remplacé par des lumières profanes, plus brillantes physiquement, mais qui ne symbolisent plus l’Esprit qui s’éteignit avec le culte de la Femme.
Les lampes mystiques des Madones, qui brillaient de loin en loin, comme un cordon d’étoiles, à travers les fleurs, rappelaient, que l’Esprit divin féminin avait brillé sur le monde, en même temps que l’amour.
Et, quand le vagabond, égaré la nuit, apercevait cette lumière, cette image et ces fleurs, il s’arrêtait au seuil du crime, comme averti par une voix mystérieuse qu’il y a au-dessus de l’homme une pensée supérieure qui le juge, une femme divine qui peut l’aimer, une justicière qui le menace, et cela le ramenait au bien.
Le coin de terre qui entoure le petit autel de la Madone est Terre Sacrée.
En ce lieu-là, le brigand le plus farouche n’oserait tirer son poignard, et il y prie sans savoir pourquoi, sans comprendre ce qu’il dit. C’est le dernier lien qui l’attache au culte naturel de la Déesse, lien mystérieux dont les racines sont au fond du cœur de l’homme.
Ces petites chapelles solitaires, perdues au milieu des rochers ou des bois, réveillent dans l’âme du voyageur le moins religieux mille sensations lointaines, qui ressemblent au parfum, longtemps oublié d’une fleur du pays natal, qui s’offre inopinément à nos yeux dans une contrée étrangère.
Le pèlerinage le plus fameux était celui de la Santissima Casa di Loreto, la Sainte Maison de Nazareth, vénérée du temps des premiers Chrétiens. Sainte Hélène l’entoura d’un temple qui reçut le nom de Sainte-Marie.
Sous la domination des khalifes arabes, une foule de pèlerins Francs, restés fidèles à la doctrine johannite , venaient visiter les lieux où le premier Christianisme s’était élevé.
Mais, lorsque les Turcs eurent asservi leurs anciens maîtres, les pèlerins d’Europe qui s’aventuraient en Syrie pour visiter Jérusalem et Nazareth essuyèrent des traitements barbares dont le récit enflamma de courroux l’Occident.
Un de ces hommes, maltraité par les Turcs, Pierre l’Ermite, revint en Europe raconter ces vexations et exciter toute la Chrétienté à la vengeance.
Le Concile de Plaisance, auquel assistèrent 30.000 personnes, décida la guerre contre les infidèles.
L’an 1095, sous le pape Urbain II, il fut tenu un Concile à Clermont en Auvergne où on proclama la Croisade dont Godefroy de Bouillon fut le chef.
Les falsificateurs de l’Histoire diront que le premier prétexte de ce mouvement extraordinaire fut le bruit qui s’était répandu dans toute l’Europe que la fin du monde allait arriver.
Les prêtres, exploitant cet idéal, firent croire aux populations crédules que Jésus allait revenir pour juger les hommes, et que c’est pour cela qu’il fallait aller délivrer la Palestine, tombée entre les mains des Turcs.
Quand on annonça une expédition en Palestine, un immense tourbillon se produisit en Occident dans la masse masculine, avide de mouvement, de luttes, de déplacement, c’est pour cela qu’elle suit les conquérants. Elle ne leur demande pas pourquoi on la fait marcher ; elle marche, cela lui suffit, puisque c’est la vie libre entre hommes, l’action violente, brutale, développant les instincts profonds de la nature masculine, cela les grise, c’est pour cela qu’ils aiment la guerre, et nous n’ajoutons pas le plaisir de tuer, quoiqu’il s’en trouve dans la masse que ce motif séduit.
Pierre l’Ermite organisa la première Croisade, à laquelle prit part Godefroy de Bouillon. Il conduisit 80.000 hommes ignorants et fanatiques qui, pour gagner des partisans, ensanglantèrent leur route, la couvrirent de cadavres, au nom de Jésus.
Les vrais fauteurs de l’engouement des masses pour les Croisades furent l’entraînement : faire ce que font les autres ; le mouvement : s’il y a un déplacement, en être ; puis l’orgueil : porter des insignes qui représentaient une croyance pour avoir l’air de croire quelque-chose, alors même qu’on ignore sur quoi la doctrine que le symbole représente est basée ; ensuite, se créer entre hommes une solidarité, dont les femmes ne seront pas, se donner à ce sujet un air de supériorité sur elles.
Le vrai motif ?
Qu’importe, pourvu qu’on se remue, qu’on parcoure du chemin, qu’on voie un pays nouveau, qu’on s’amuse, pourvu surtout qu’on se batte ? La Croisade fit une diversion à la vie monotone des châteaux.
Les auteurs contemporains disent que six millions d’hommes prirent la croix. Il s’agissait de défendre une chimère ; des flots de sang coulèrent.
Toute l’Europe se jeta sur l’Asie. Des femmes même y allèrent. La veuve d’un roi de Hongrie avait pris la croix et s’était mise à la tête d’une partie des femmes croisées.
Des pédagogues emmenèrent en Palestine plusieurs milliers d’enfants. Le fanatisme faisait son œuvre.
Cependant, Pierre l’Ermite ne parvint pas en Palestine. Il mourut avant d’y arriver, le 17 juillet 1095.
Pierre l’Ermite était né dans le diocèse d’Amiens ; il avait guerroyé en Flandre.
Godefroy de Bouillon fut plus heureux, il arriva jusqu’à Jérusalem et s’en empara le 15 juillet 1099, et y fonda un royaume passager.
Pourquoi ne déclara-t-il pas Jérusalem la capitale du monde chrétien, la ville sainte, la ville sacrée ?
Suite : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/les-croisades.html
Cordialement.